L’École bordelaise d’architecture et le hameau de Noailles

Vendredi 10 Septembre 2021
10 h - 14 h
Talence

Forum des Arts et de la Culture Place Alcala de Hénares

Visites d'opérations

L'Ecole Bordelaise est le nom donné à une agence d'architecture, l'agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac-Fouquet, qui a eu une production innovante et capable d'influencer plusieurs générations. Leurs constructions sont aujourd'hui emblématiques d'une architecture moderne sans concession.
Cette équipe a produit en 20 ans une œuvre exceptionnelle, alliant architecture moderne et vernaculaire. Leur travail innovant – qui s’appuyait sur quatre registres : l’intégration au site, la lumière dans le projet, l’architecture à vivre et le système constructif – innovait par un engagement militant et un jusqu’au-boutisme vers la modernité.
Inspirés par le Brésil et la côte ouest des Etats-Unis, ils ont su transformer leurs références pour les adapter localement.

Le hameau de Noailles, construit entre 1968 et 1973, sur 4 hectares, maisons mitoyennes en bande, pourvu d’installations sportives et de vie collective.

Opération d’habitat intermédiaire témoin des expérimentations du «régionalisme critique», le Hameau de Noailles se distingue par l’harmonie que dégage le lien entre son architecture et le paysage. La maison méditerranéenne, ainsi que plusieurs références du mouvement moderne – le Japon, les Case Study Houses (1945-1966) ou encore les recherches menées par l’Atelier 5 à Berne (1957-1961) – ont également influencé les architectes du Hameau de Noailles.

Il se distingue par l’harmonie que dégage le lien entre son architecture et le paysage.

 Dans l’incertitude éclectique de la fin du XX siècle, la fraîcheur de la modernité qui fut celle de l’après guerre bouscule nos poncifs sur les banlieues ou les grands ensembles. Elle nous invite à regarder l’œuvre de l’atelier Salier-Courtois-Lajus-Sadirac comme le manifeste toujours actuel d’une architecture nouvelle et des valeurs qui la supportent. On ne trouvera ici ni la fantaisie quelque peu superficielle des postmodernes en vogue dans les années 70, ni même cette affectation érudite propre au « néo- modernisme » académique qui caractérise les années quatre-vingt, mais plutôt une sorte de rusticité, un tempérament combatif et sans détour : une manière de faire qui est, avant tout, une manière de voir. » François Loyer

Le hameau de Noailles fait aujourd’hui référence tout en posant la question de son adaptabilité à la « ville durable ».

Cette question est posée par le projet redivivus ; « Les mouvements modernes rattrapés par la marche du durable : leçons, adaptations et invention des lieux du quotidien. Bordeaux - France | Cincinnati – Etats- Unis » mené par le Laboratoire PAVE, le Laboratoire GRECCAU et l’université de Cincinnati.

Intervenantes

Caroline Mazel, architecte, Maître de conférences à l’ensap Bordeaux, chercheur membre du laboratoire PAVE (Laboratoire Profession Architecture Ville Environnement) de l’ensap Bordeaux et coordinatrice pédagogique des Formations spécialisées en Culture architecturale & Médiation. Fondatrice de Médiarchi, agence de sensibilisation autour de l’architecture et de l’urbanisme.

Fanny Gerbeaud, Ingénieur de recherche Laboratoire PAVE de l’ensap Bordeaux.

Toutes deux membres de l’équipe projet redivivus

 

   

Programme

10h00 L’Ecole bordelaise d’architecture
11h00 Le hameau de Noailles à Talence, patrimoine et durabilité
12h30 Déjeuner

 

© Mediarchi, arc en rêve, projet redivivus